dimanche 21 juillet 2013

20 juillet: Aywaille-Bastogne

Ce samedi, c'était encore une sortie plate et courte qui était organisée à la FCWB: 50 et 70 km à plat juste de quoi satisfaire les participants au 'Beau Vélo de Ravel'.
En plein juillet, à l'heure où les cyclos sont en principe au sommet de leur forme, il est regrettable que les clubs de la FCWB ne s'investissent pas dans du solide. 

C'est donc naturellement que j'ai accepté l'invitation de Jean Malengreaux, président du club La Redoute à Aywaille.
Encore une fois (voir article précédent), l'accueil et l'infrastructure étaient impeccables pour accueillir au mieux les participants à cette journée susceptible d'en satisfaire plus d'un.
Table d'inscription n°2   




Table d'inscription n°1









Cinq parcours de choix étaient programmés: 50, 80, 110, 155 et 180 km.
Programmez cinq parcours n'est pas une mince affaire. Il est vrai qu'au départ d'Aywaille, les routes buissonnières foisonnent à souhait mais encore faut-il savoir les assembler judicieusement.
C'est avec soin, tel un maître coq étoilé en la matière, que le club de la Redoute a su exprimer à travers tous les ingrédients (côtes, petites routes, vues imprenables, etc...) à sa disposition des tracés insolites comblant à la fois les cyclosportifs et les cyclotouristes sans oublier les promeneurs du week-end.

Les parcours suivent, au départ, tous la même direction, vers Harzé et son château

Les origines du château de Harzé remonteraient à l'époque féodale, au IXe ou Xe siècle. Probablement pour se mettre à l'abri des envahisseurs normands et magyares voire même contre le brigandage, un seigneur dont on ignore le nom fit ériger un ouvrage défensif. Cet édifice qui n'était en quelque sorte qu'une maison forte fut construite sur un éperon rocheux dominant le centre de la petite localité de Harzé au lieu-dit actuel "fond de la ville"
 Les 2 premières côtes pointent du nez, mais à part leur longueur, ne présentent aucune difficulté majeure.
Passage par Manhay pour atteindre les premières côtes un peu plus ardues mais aussi de loin plus courtes.

Oster

Un très vieux et petit hameau dont le nom est d'origine celtique.
"Os, oes" qui signifie "bois, forêt" et "ter, ster" qui voudrait dire "ruisseau".

On conclut que "Oster" veut dire "ruisseau venant du bois".

La chapelle date de 1859.



  Et cela continue pour arriver au premier ravito après seulement 40 bornes et 5 côtes répertoriées

Premier ravito

Ravito à Chabrehez











La route continue alors direction Wibrin à travers les petits villages ardennais  (Mormont, Bonnerue, Vaux, Noville,Rachamps, etc...)

Rachamps: L'église Saint-Lambert est un édifice classé par la commission des monuments et des sites. La majeure partie du mobilier dans le chœur est l'œuvre de Jean-Georges Scholtus, de Bastogne, et de son atelier. Elle a été réalisée en 1726-1727.
Dans cette traversée, on se sent petit dans l'immensité des paysages à perte de vue  et le silence  est presque de mise: à part le jeu des dérailleurs et parfois un tracteur ou voiture viennent  rompre la solennité des endroits.
Peu avant Tavigny, voilà déjà le second ravitaillement: juste le temps d'avoir digéré et consommé les calories du précédent. Et l'accueil est toujours aussi sympa.

Ravito de Tavigny
Le temps de se désaltérer et de reprendre quelques calories et nous voilà partis vers Tavigny dominé par son château.

Le château

Du château féodal initial ne subsiste qu'une tour de 10 m de côté dont les murs ont une épaisseur de 2 mètres. La date de la construction de la tour n'est pas connue. La tour a vraisemblablement existé seule, les pierres maçonnées n'étant pas imbriquées dans les murs adjacents. La construction semble donc dater de l'époque des tours-refuges. Une enceinte carrée flanquée de 4 tours dont 2 subsistent encore fut rajoutée par après. Ultérieurement, un bâtiment en équerre relia la tour carrée à une tour d'angle. Cette partie du bâtiment comporte encore une cheminée gothique. Vers 1600, Jean d'Ouren fit construire une autre aile reliant le bâtiment existant à la 2ème tour d'angle.

La route file vers Cetturu, Brisy, Cherain. L'endroit, de par ses paysages époustouflants, attire de nombreux camps de jeunes et moins jeunes  à des endroits parfois où on s'y attend le moins.


Camp sur la route de Cherain

La région regorge de souvenirs de la dernière guerre mis en valeur sur beaucoup de places de  la région. Cherain ne déroge pas à la règle.Cherain a été un des points d'appui de l'armée allemande.

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le 10 mai 1940, jour du déclenchement de la campagne des 18 jours, Cherain est prise par les allemands du Kradschützen-Bataillon 7 de la 7e Panzerdivision1 qui a pour objectif de traverser la Meuse au niveau de Dinant.
Puis direction Montleban pris par les allemands le 10 mai 1940. Le village était défendu par une section de la 10e compagnie du 3e régiment de chasseurs ardennais, mais les belges se replient après une heure de résistance face à la menace.

Située au centre du village, l’église paroissiale Saint-Roch - en souvenir de l’épidémie de peste de 1636 - remonte probablement au 17e siècle. Dépendant originellement de Cherain puis, sous l’empire français, de Baclain, elle acquit le statut de paroisse le 30 novembre 1834. L’église présente une masse imposante en mœllons d’arkose, précédée d’une tour à trois niveaux flanquée d’une tourelle d’escaliers donnant accès aux grandes orgues et au jubé. L’église actuelle, qui a été reconstruite en 1907 - 1908, comporte trois jeux d’orgues remarquables.
 Juste le temps de la photo, la route s"élève vers Langlir, Ottre, Sart puis au sommet de la côte: troisième ravitaillement: trois ravitos en 92 km. On aurait pu presque se passer de se charger de bidons et de barres.


3ème ravito
Comme mon ami Julien (Leso) était de service, le beau temps aidant et mon avance sur le temps (malgré le dénivelé)  je me suis un peu plus attardé pour jouir pleinement de ces retrouvailles.

Mais il fallait quand même repartir: direction Gorone, Rencheux et Vielsalm: de là, le circuit prenait, pour les amateurs des côtes ardennaises (à grimper et à manger!!!!), des allures de connu avec la côte de Wanne pour les 180 et la vallée jusque Coo pour les autres.
Au pied de Roanne, un dernier ravito nous attendait.

Dernier ravito
 Voilà, maintenant direction le Rosier, La Gleize et retour à Remouchamps juste le temps de voir passer le TRW.
La rentrée était bien orchestrée sur un air de fête avec tout ce qu'il faut pour jouir un dernier instant avant de rentrer, bien à regret à la maison.

Ce fut vraiment une belle organisation avec un premier choix de parcours de quoi faire pâlir encore un peu plus l'image de Golazo et de ses organisations commerciales qui devraient être bannies du paysage cyclotouriste.

Nous avons eu encore une belle preuve qu'avec un peu de bonne volonté, du bon travail et une préparation impeccable, les clubs cyclos peuvent réaliser des prouesses et c'est ce qu'a fait le VC La Redoute.

Certains diront: oui, mais ils sont 86 membres.

Alors! se posent la question, pourquoi certains clubs attirent-ils des membres, réalisent-ils de belles randonnées et surtout pourquoi un tel engouement de la part des cyclos?  

Je me suis laissé dire que les participants dépassaient le millier et ils n'étaient pas tous jeunes au contraire.

J'en veux pour preuve (et ce n'est pas la seule) ce cyclo de Namur de 80 ans rencontré au sommet du Rosier, inscrit sur les 157 km et qui parcourt encore annuellement sauf cette année (il s'en excusait presque: il a fait trop mauvais!) 20.000 km avec comme plus petit développement un 38x28.


Toute mon admiration à ce cyclo de légende.
Je félicite le VC La Redoute pour m'avoir offert une journée de cyclotourisme mémorable où j'ai pu allier mes passions: pédaler, grimper, visiter et photographier.

Bilan: 
  • Parcours remarquables avec quatre ravitos pour une participation ridicule de 4€: c'est loin de 20 et 30€ demandé par Golazo.
  •  Une ambiance de fête avant, pendant et après le parcours: il n'y a pas à dire à La Redoute, on sait y faire!
 

samedi 13 juillet 2013

13 Juillet: Fexhe-La Redoute

Depuis plusieurs semaines, il manquait une randonnée d'envergure au calendrier FCWB. C'est donc naturellement que nos regards se sont portés sur les annonces de la FFBC qui proposaient 6 parcours de quoi contenter tous les cyclos de toute catégorie.

Fexhe-La Redoute: rien que l'intitulé est tout un programme et les jambes se sentaient déjà fourmiller à la musique des sirènes de ce nom évocateur. Nous sommes pas des Ulysse en perdition et dès lors, le choix était tout tracé.
Dès l'arrivée à Fexhe, il était dit que la journée serait mémorable et que nous serions nombreux à jouer des manivelles et des petits braquets plus qu'utile sur un tel parcours.

Ils étaient 357 (je dis bien trois... cent... cinquante... sept... de quoi faire rêver ......)  et tous heureux d'être là.

Table d'inscription
Tout était préparé pour la commodité des cyclos: on avait même droit à un parking vélo avec surveillance. Comme quoi certains pensent à tout.

Parking vélo: Armand m'attend.
 

Les vacances laissant des vides dans les clubs, j'étais donc seul à me présenter mais à mon arrivée, j'avais le plaisir de rencontrer Armand Gilson (de Milmort) et sans grands palabres, nous décidons de rouler ensemble.
Après tout, sur un vélo (et même en dehors), on est tous des amis. 
La feuille de route nous indiquait pas moins de 17 côtes sur le parcours des 110 km pour un dénivelé total de 1570 m.
Nous voilà donc partis en devisant gaiement et, évidemment, petite distraction qui nous a valu un détour d'une quinzaine de km mais qu'à cela ne tienne, cette courte déviation nous a mené devant le château de Jehay, château qu'on ne se lasse pas d'admirer.

Situé dans la Province de Liège, le Château de Jehay présente une architecture remarquable et unique en Europe.
Le Château de Jehay est une imposante bâtisse du XVIe siècle entourée de douves qui apparaît comme par enchantement au détour d'un bois.

Reconnaissable grâce au fameux damier qui rehausse ses murs, il s'agit d'un rare et bel exemple de la Renaissance mosane du milieu du XVIe siècle, classé Patrimoine exceptionnel de Wallonie.
Après avoir traversé Engis, Ramioul, Neuville et franchi les trois premières côtes, nous voilà au premier ravito au pied de Limont. Malgré que ce ravito, situé à une centaine de mètres sur le parcours des 65 km donc pas pour nous, nous y avons été accueillis avec une gentillesse extrême par un staff dynamique.

Le ravito et le sourire des préposés en plus: on rêve
 Et c'est de là que le plus dur commence: le col de Limont, le col de Hody  et la côte de la Gendarmerie à Esneux où nous arrivons au ravito des 130 et 110 toujours avec un accueil impeccable et jovial

Second Ravito

Ce second ravito nous sera propice puisque qu'après nous devons enchaîner la côte de la Gombe avec ses 20% la côte de Monfort, de Chaply et de Lincé avant de s'attaquer à la côte de Lincé, de Lillé , Rouvreux puis la côte d'Ognée (aussi appelée le petit Hornais) . Ensuite direction carrefour de Dolembreux et remontée d'une partie de la côte Méry-Dolembreux et retour au ravito.

De là, le parcours nous ramène à Esneux puis via la côte de Strivay (14%), Nous remontons à Plainevaux pour prendre la côte de Bonsgnée (9%).

Armand au sommet de la côte de Strivay


Le retour se présente moins ardu: Neuville, descente des trente-six tournants et remontée par les Awirs.

Que faut-il en retenir:

Que nos amis de la FFBC mettent les moyens pour organiser: plusieurs tracés, bon traçage, chaque côte signalée par un paneau avec dénivelé, kilométrage et pourcentage moyen et maximum, des ravitos agréables et bien achalandés et une infrastucture digne des organisations de Golazo pour un coup ridicule par rapport à ce dernier.
Qu'il est faux de croire que des parcours corsés rebutent les participants et qu'il faut dès lors aplanir les circuits.
Que le nombre de parcours proposés donnent à chacun un éventail de choix lui permettant de rencontrer ses désidératas et 'prendre son pied' dans les meilleurs conditions. Nous avons vu sur les parcours des cyclos de tous les âges et nous n'avons entendu aucune critique négative.
Que peut-être la fédération FFBC joue son rôle fédérateur et laisse à ses clubs les moyens de s'exprimer.
Pour ma part, je félicite le club de Fexhe pour le beau parcours proposé et je leur dis merci n'en déplaise à mes amis de la FCWB.

Souvenir d'une belle journée entre amis au sommet de la côte la Gombe  


vendredi 5 juillet 2013

jeudi 4 juillet: La Ferme de Palogne

La journée s'annonçait sèche et le soleil était prévu pour l'après-midi, ingrédients  propices à une sortie vélo touristique et divertissante.
La destination programmée nous conduisait dans nos Ardennes à la découverte de la Ferme de Palogne et du château-fort de Logne.
Le rendez-vous était prévu entre 8h30 et 9h au départ de Vaux.
Ils étaient quatre au rendez-vous: Denis, Raphaël, Stéphane et Thomas.

De gauche à droite: Raphaël, Stéphane, Denis, Thomas
 
La consigne était toujours la même: pas de recherche de performances: la route est longue pour des jeunes et l'aller présentait quelques petites difficultés suffisantes pour user les organismes d'adolescents en pleine croissance  d'autant que le niveau n'est pas encore tout à fait homogène.
Après les recommandations d'usage, le départ est donné via Chaudfontaine, Trooz, Louveigné et Remouchamps sans oublier un petit crochet par le joli village fleuri de Deigné.

Deigné, est un village rural dont les maisons de pierre (grès et calcaire), pour la plupart du 18ème siècle, groupées autour de l'église et de la place flanquée de sa fontaine, forment un ensemble homogène remarquable.
Primé en 1975 par la Commission du Patrimoine Architectural du Conseil de l'Europe, Deigné a aussi le titre de village fleuri et ce, particulièrement grâce à certaines festivités, dont Deigné fleuri et le marché aux fleurs malheureusement plus d'actualité.

Puis c'est la traversée de Remouchamps avec ses grottes de réputation mondiale et le petit hameau de Dieupart avec son église, une des plus anciennes de la région et sa fontaine dont on dit que jadis, au printemps, les mariés de l'année écoulée vidaient et lavaient le point d'eau de fond en comble.
A Aywaille, nous nous offrons une petite halte repos pour la collation du matin avant d'affronter la plus grosse difficulté du jour (6 km de côte avec des points à 8%).

Arrêt ravito au point chaud d'Aywaille


Nous voilà fin prêts pour aborder la dernière ligne droite vers la ferme de Palogne où nous arrivons vers midi.

Devant la ferme musée de Palogne

Après la petite halte photo, nous arrivons au domaine récréatif pour la pause déjeuner mais avant tout, nous partons à l'assaut du chemin escarpé menant au château-fort de Logne , ancienne forteresse des Princes-abbés de Stavelot, repaire des terribles « Sangliers des Ardennes », elle fut détruite le 1er mai 1521 par les troupes de l’Empereur Charles Quint. Des fouilles archéologiques importantes et des travaux de restauration soutenus par le Ministère de la Région Wallonne y sont toujours en cours.

Les remparts




Porte principale     
   

Devant l'entrée (ancienne porte de vigie)
 Nous redescendons nous installer à la taverne 'Al Gatte d'Or' (à la chèvre d'or) pour prendre notre déjeuner et jouir d'une petite heure de repos. 
Le lieu est paisible à tel point que certains autochtones s'invitent à notre table jusqu'à venir picorer dans mon sandwich à mon nez et à ma barbe.

Notre invité d'honneur
 
Après un repos bien mérité, nous repartons par le Ravel le long de l'Ourthe vers Verlaine, joli village dominé par sa chapelle castrale.

La magnifique chapelle castrale dédiée à Saint-Remacle aurait été construite vers 1785. Contrairement à la ferme et au château voisins bâtis en pierre calcaire, la chapelle est construite en brique rehaussée de pierre bleue. Elle se compose d'une nef, de deux travées, d'une abside semi-circulaire, de fenêtres avec arcs en plein cintre et d'un clocheton carré. Le toit est recouvert d'ardoises. On remarquera la hauteur inhabituelle de cette chapelle par rapport à sa longueur.
La chapelle fut classée en 1958, rénovée de l'extérieur en 1970 et de l'intérieur en 1994. Elle sert actuellement de lieu de concerts ou d'expositions. La chapelle fut peinte par Richard Heintz qui résida longtemps à Sy, village très proche et décéda à Verlaine-sur-Ourthe au bord de l'Ourthe en 1929 (stèle commémorative).
 Delà, nous filons vers Hamoir pour retrouver le Ravel de l'Ourthe qui nous ramène à Chênée puis rentrée à Vaux.
Et voilà, nous sommes rentrés d'un parcours de 89 km avec un dénivelé de 630 m .

Carte du parcours