mercredi 29 juillet 2015

La vallée du Samson

Un samedi matin très pluvieux et venteux m'avait empêché de participer à l'organisation d'Ans Vélo Club: la Vallée du Samson.
Qu'à cela ne tienne, j'avais décidé de me lancer sur ce tracé porté à 130 km pour répondre aux critères d'un BAD de la FFBC.
Ans avait décidé, justement, de refaire le chemin à l'envers contrairement à Dave dans du 'côté de chez Swan'  et pour sûr, c'est vraiment une idée géniale susceptible de plaire à plusieurs.
C'est certain, le parcours (à l'instar de Vers le pays de Herve aussi organisé par Ans) peut être catalogué dans les plus belles randonnées du cru 2015 et Ans, avec ces deux atouts, peut miser sur un avenir plein de promesses.

Me voilà donc parti sur les routes de la Vallée du Samson: comme je me déplace à vélo, je décide de prendre le parcours au rond-point juste avant le zoning de Grâce-Hollogne sachant que de retour sur le plateau de Grâce-Hollogne, j'en sortirai pour rejoindre mes pénates.
Pour l'aller, le vent assez fort était contraire et je m'attendais donc à devoir batailler à la fois contre lui et contre les côtes répétitives regroupées pour la plupart de l'autre côté de la Meuse. 

Le rond-point: entrée sur le circuit
 
Le parcours me conduit faire un petit tour en Hesbaye et qui, je l'avoue, a même réussi à me faire découvrir des routes dont je ne me souviens pas y être passé. 

De Noville, je prends la direction de Jeneffe, Haneffe et Seraing le Château avant de plonger de Warnant à Moha pour rejoindre Wanze à la sucrerie et traverser la Meuse.

Noville

Seraing-le-Château


Tumulus de la tombe de Saint-Gilles ainsi nommé parce que sur son sommet a été édifiée en 1807 une petite potale, dédiée notamment à ce saint. Planté de pins, ce tertre a été élevé sur un caveau funéraire au IIe siècle après Jésus-Christ au lieu-dit A la Tombe, dans la campagne entre le château d'Oultremont et le hameau des maisons Sottiaux à Warnant. Lors des fouilles de 1876, par G. de Looz, on a découvert un très riche et intéressant mobilier funéraire composé notamment d'un brûle-parfum en bronze en forme de fleur, de 38 vases en céramique, de 7 lampes, d'un plateau en verre, et de quarante fragment d'os ouvragé ainsi que des pièces de monnaies frappées sous les règnes d'Antonin et de Marc Aurèle. Ces traces archéologiques sont conservées aux Musée Royaux d'Art et d'Histoire.
Le tumulus est cependant grandement diminué et ne présente plus qu'une hauteur de 1,80 m pour une circonférence de 12 à 16 m.
Une petite route sinueuse à droite vers Solière me fait vite oublier la portion de la grand route Huy-Andenne trop fréquenté à mon goût mais il n'y avait pas d'autre alternative.

La chapelle St Roch, construite en moellons calcaires sous une bâtière d’ardoises au XVIIIe siècle, ce modeste édifice s’adosse à la colline qui le surplombe. Son architecture fait preuve d’une grande sobriété : encadrement de porte à montants chaînés sous un épais linteau à large clé, simplement surmonté d’une niche dans laquelle s’encadre une dédicace à saint Roch, et petite fenêtre carrée éclairant une nef à chevet plat. Derrières d’anciens vantaux à balustres, la chapelle abrite une statue du saint patron datant de la seconde moitié du XVIIIe siècle.
Classée comme monument le 24 août 1989

Là commence la plus sympathique portion du parcours qui aboutira finalement à Villers le Bouillet mais n'anticipons pas: il me reste du pain sur la planche (je devrais dire sur la tôle ondulée).
La première côte, celle de Bohissau (tiens! j'en ai déjà entendu parler) me fait passer de 79m à 216 m sur à peine sur un peu moins de 4 km. Peu avant Bohissau, je prends à droite vers Coutisse où j'aurais trouvé samedi le premier ravito. 
Coutisse

Cela continue sur le toboggan vers Saint Begge, Haltinne et pas loin du château de Bellaire qui n'était pas sur le parcours (dommage! mais peut-être est-il dans un cul de sac!).
Ceux qui ont eu l'occasion de participer aux éditions précédentes auront sans doute remarquer que nous rejoignons le Samson vers sa source par les collines de la rive droite soit à l'opposé des années précédentes.
Et on continue! Surplombant le bois, on peut déjà apercevoir le château de Faulx-les-Tombes que je contourne pour passer devant l'entrée principale puis jouant à saut de mouton sur le Samson, je remonte jusque Goyet et Samson. Bonne nouvelle, le vent commence à m'aider un peu: ça fait du bien!
Les tours du château de Faulx-les-Tombes
J'abandonne la rivière précisément à Samson pour remonter vers Thon et plonger sur Sclayn pour traverser la Meuse. 

La Meuse à Sclayn
A quelques encablures, je passe le passage à niveau pour remonter vers Landenne et Couthuin. 
 Je me laisse descendre jusque Moha, point central du grand huit imaginé pour réussir le tracé et où se trouvait le deuxième ravito.

Internat du Val Notre-Dame:  En l’an 1180, le comte Albert III de Moha veut établir une communauté religieuse sur ses terres à l'endroit appelé Val de Rodum. La nouvelle abbaye cistercienne a comme nom : le Val Notre-Dame. Le 13e siècle voit la croissance de l'abbaye (religieuse et financière). La période entre le 14e et le 16e siècle est une période de guerre et de déclin. Une grande partie du bâtiment est détruite. Heureusement l'abbaye est alors reconstruite pendant les 17e et 19e siècles. Après la révolution française (1789), la propriété est vendue à l'Etat. Le monastère est transformé en château, et l'église est détruite. Le Val Notre-Dame est alors acheté par les sœurs de l’Assomption qui ouvrent un internat pour jeunes filles dès 1905. Aujourd'hui, le Val Notre-Dame est un internat pour jeunes filles qui peuvent y suivre des humanités générales ou techniques artistiques.

Pas loin, à Antheit, se cache la dernière difficulté sérieuse qui me remonte sur le plateau de Hesbaye à hauteur de Villers-le-Bouillet. Le reste n'est pratiquement plus qu'une formalité. Je rejoins le rond-point au-dessus de Horion-Hozémont pour me diriger vers Velroux-Bierset puis de Grâce-Hollogne, je reprends le chemin du retour satisfait et heureux de mon périple.
Merci Ans! 
Parcours Vallée du Samson: 117,25 km  dénivelé: 1281       Parcours total: 173.4 km dénivelé: 1815 m                Les signets bleus représentent les endroits des photos.                

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vendredi 17 juillet 2015

17 juillet: Valloriate- San Giacomo

Tout se termine et pour le dernier jour, nous n'avions pas prévu d'objectif précis.
Comme José n'avait pu se confronter, lors de la Fausto Coppi, au dernier petit col, la Madonna del Coletto, nous décidons d'abord de l'escalader tous les trois ensemble puis de continuer vers le sud vers les pentes des Alpes qui descendent jusque Valdieri.
José au sommet de Madonna del Colletto

Sanctuaire de Madonna del Colletto
 Pas loin de Valdieri, deux routes s'offrent à nous de quoi nous faire hésiter. Justement à cet endroit, nous croisons deux cyclos du coin qui nous conseillent de prendre la direction de Entracque puis de monter soit au lac de Rovina soit à San Giacomo.
Après un arrêt rafraichissement à Entracque, nous nous dirigeons vers le barrage situé un peu plus haut au pied de la montagne.


Petit rafraichissement à Entracque

La route passe le long de la digue et remonte vers la partie droite.

A 2 km en amont du bourg, vers le sud, la vallée Gesso d'Entracque est barrée par un barrage en béton qui retient les eaux du lac de la Piastra long de 1 500 mètres.

Panorama face au barrage
Vue sur le lac

Un rien plus loin, deux options s'offrent encore à nous soit prendre vers le lac de la Rovina soit monter vers San Giacomo situé à 4 km option choisie. 
La route  de San Giacomo longe le lac sur toute sa longueur et suit le cours du Gesso, torrent qui descend du mont Argentera un des plus hauts sommets des Alpes Maritimes (3297 m).

Le torrent Gesso



Vue sur le massif de l'Argentera

Comme la route s'arrête à San Giacomo, il ne nous reste qu'à faire demi-tour pour redescendre en direction de Borgo San Dalmazzo où, peu avant, nous faisons halte pour prendre notre repas de midi.



Après le repas, la température est lourde à supporter (36-37°). Nous rentrons au plus vite à l'hôtel. 

Distance: 75 km   Dénivelé: 1347 m
 Voilà qui termine notre séjour à Valloriate: nous repartons avec beaucoup de souvenirs.
C'est aussi l'heure des bilans: nous avons parcouru 575 km avec un dénivelé de 9437 m  soit 1.64% de moyenne.

jeudi 16 juillet 2015

16 juillet: Valloriate-Col de Tende

Aujourd'hui, c'est la journée montagne. Notre choix s'est porté sur le col de Tende uniquement accessible du côté italien, les français ayant délaissé l'entretien de la belle route en lacets reliant le sommet à Tende depuis, sans doute, le percement du tunnel reliant l'Italie à la France.
Dommage pour les cyclos, peut-être une aubaine pour les vététistes.
Le défi majeur de la journée était d'éviter le plus possible la nationale favorisant les routes secondaires parallèles à la voie rapide.

Le départ est donné à 9h et pour une fois, nous avons copié le parcours sur mon GPS vélo. 

Nous prenons la direction de Borgo San Dalmazzo puis nous virons sur les petites routes passant dans les  villages  de Roccavione, Robilante avant de rejoindre la nationale peu avant Vernante petit village typique dédié à la mémoire de Pinocchio dont on retrace des scènes sur les façades des maisons privées et les bâtiments public.
Roccavione
 




A Vernante petite ville du Piémont italien, vous ne pouvez pas échapper à Pinocchio. Le pantin inventé en 1883 par l'écrivain Carlo Collodi est à chaque coin de rue. Au sens littéral du terme. Depuis 1989, les habitants se sont mis à peindre des fresques murales contant les aventures du plus célèbre des petits menteurs. Tout est parti d'un voyage en Bavière de l'ancien facteur, Bruno Carletto dit Carlet. Impressionné par les façades peintes des maisons allemandes, cet artiste amateur a commencé à rendre hommage à la star locale, l'illustrateur Attilio Mussino. Cet enfant du pays a été le premier à donner un visage au personnage de Collodi. Cette petite bouille ronde couronnée d'un chapeau pointu reprise notamment par Walt Disney, c'est à lui qu'on la doit.
Revenus sur la nationale, nous joignons Limone Piemonte où nous en profitons pour boire un coup et manger une viennoiserie.

José: l'homme qui a toujours faim

Bien que la cartographie fait débuter le col de Tende de Vernant, c'est à partir de Limone que les pentes se font réellement sentir avec les premiers lacets tracés, sur cette partie de voie rapide. 
A moins 5 km de Limone, la montée vers le col se fait par une petite route vers Limonello qui grimpe en lacets plus prononcés vers les pistes de ski qui descendent du col situées à 1824 m.

Les lacets
Nous aurions voulu continuer la route un peu plus loin pour apercevoir le versant français mais à une centaine de mètres du refuge, la route devient impraticable pour nos vélos.

Sommet du col (côté gauche)

Sommet du col (côté droit)
Nous revêtons nos coupe-vents et redescendons à la station: arrêt rapide pour se désaltérer puis retour jusque Vernante où nous prenons notre repas de midi.
Le retour  jusque Borgo San Dalmazzo reprend la route de l'aller puis nous faisons un petit crochet dans la vallée de la Stura juste pour allonger les kilomètres et monter le niveau du dénivelé.
Nous rentrons à l'hôtel juste à temps pour voir les coureurs du tour de France affronter le plateau de Beille. 

Distance: 90 km   Dénivelé: 1451 m


mercredi 15 juillet 2015

15 juillet: Valloriate-Manta

Les vacances à vélo c'est un peu comme pour le tour de France: des étapes de montagne et des étapes de plaine.

Aujourd'hui, nous avons choisi d'aller jusque Manta: étape plane pour reposer les 'guiboles' même si jusqu'ici, elles se comportent bien.

Après le déjeuner et les préparatifs d'usage, il est 10h lorsque nous prenons le départ. Il y aura juste un peu de dénivelé marqué au départ et au retour juste de quoi garder sa musculation sous contrôle.

Le parcours se fait sur des routes fréquentées où nous sommes obligés de rouler en file pour éviter tout accident.

Caraglio
 
Filature à la sortie de Busca
Nous arrivons à Manta vers 12h et là, nous montons au château par une petite ruelle escarpée et toute en pavés qui affole l'inclinomètre de nos compteurs (jusque 16 % presque en continu sur moins d'un kilomètre). Il est presque plus dangereux de descendre que de monter.

Château de Manta

Après une petite halte, de quoi découvrir les lieux occupés jadis par les ducs de Saluzzo, nous rejoignons Busca où nous avions décidé de prendre notre repas de midi.
 

Il est 14h30, nous quittons les lieux et revenons direct à notre hôtel. 

Distance: 94 km   Dénivelé: 687 m

14 juillet: Col de la Lombarde

Après moultes discussions  sur le dénivelé du col de La Lombarde (les différents sites consultés n'ont pas la même vision des dénivelés et des pourcentages), nous décidons d'attaquer ce col avec la plus grande prudence. 
Openrunner nous prévoit 92 km pour un dénivelé de 2500 m au total. Certains sites nous donnent des pourcentages maxima impressionnants.
Malgré nos appréhensions, nous nous mettons en route en suivant au départ le parcours de ce lundi mais cette fois jusque Vinadio où nous devrons bifurquer vers Sant'Anna puis le col de La Lombarde.
 La route de la vallée de la Stura est très agréable, tracée en dos d'âne, et tout au long on peut découvrir les petits lieu-dits sur les pentes de la vallée.

Route de la vallée


Vue sur les villages sur l'autre rive de la Stura
 
Un caprice de la nature

On aboutit à Vinadio, petite ville thermale réputée pour son eau chaude.
 

Le Fort de Vinadio également dit Forte Albertino

Construit comme une forteresse de 1834 sous Carlo Alberto de Savoie , il profitait d'une position stratégique à partir de laquelle il contrôlait les vallées environnantes qui bordent France : ce fut un travail devant être considéré parmi les plus impressionnantes.

La longueur des murs est d'environ 1200 mètres et les allées qui serpentent à l'intérieur sont sur trois niveaux atteignent une longueur de 10 km environ. Les travaux ont été réalisés par environ 4.000 travailleurs provenant également de zones de Bergame et de Biella . Le projet a été achevé en 1847 , malgré une interruption de 1837 à 1839 .


Après un kilomètre environ sur la nationale vers le col de la Maddalena (col de Larche en français), il faut virer à gauche pour prendre la direction du col de la Lombarde.
 
L'ascension commence pratiquement à partir de ce point et fait route commune avec l'ascension vers le sanctuaire de Ste Anne haut lieu de pélérinage du coin. Des centaines de pélerins en font l'ascension à pied.
Le petit village de Pratolungo marque le début du col et nous en profitons pour faire le plein des bidons. Il reste à ce moment 19 km.

Premier point d'eau à Pratolungo

Au sortir du village, nous entrons dans les premiers lacets sur une pente régulière avec des pourcentages réguliers de +/- 8%. Nous allons suivre le cours du torrent sur une longue distance.


Dans les premiers lacets

A peine quelques kilomètres plus haut, nous atteignons le premier point d'eau. La chaleur se faisant sentir même sous la couverture des pins, nous refaisons le plein. 


La consommation kilométrique en eau est assez élevée et c'est un bonheur de se rafraîchir quelque peu. La route continue, toujours le long du torrent mais cette fois, les pourcentages se font sentir sans pourtant dépasser sur des courtes distances les 10-11%. Les lacets nous permettent de nous relancer. 
Nous sortons alors de la partie boisée et  dès ce point, les lacets se font plus réguliers et d'aplomb, on peut voir vers le bas le parcours suivi.

Les lacets

Encore une fois, les points d'eau ne manquent pas avant d'arriver à une grande ligne droite qui mène à la bifurcation col de La Lombarde et Sanctuaire de Ste Anne. 

Un champion dans un lacet

En montée, il est difficile de rester ensemble, chacun recherchant le meilleur couple moteur pour ne pas se faire exploser surtout avec une température qui tourne autour des 30°. On s'attend aux points d'eau réguliers, ce qui nous permet de reposer la machinerie et surtout de s'abreuver en abondance: au sommet, on arrive facilement au moins à 3 litres d'eau.

Les points d'eau ne manquent pas d'originalité
Le dernier regroupement se fait à la bifurcation La Lombarde-Ste Anne pour effectuer ensemble les derniers kilomètres dans un décor vraiment magnifique émaillés de quelques petits lacs. 
Vincent 'Bahamontes' nous attend à la bifurcation
Un des lacs


On arrive au sommet à la frontière italo-française. Du côté français, nous sommes à 4 km d'Isola 2000 et les remonte-pentes viennent jusqu'au sommet.


Il est 13h30 et nos estomacs nous le rappellent vivement. Par chance, une baraque à frites (véridique) s'est installée au sommet. José et Vincent se régalent d'une barquette de frites avec chipolatas tandis que je me 'contente'  d'un sandwich-merguez bien relevé. Par contre pour les boissons, cela vole bas.


Restauration bienvenue

Il est près de 14h lorsque nous décidons de redescendre: c'est quand même plus facile. Nous filons vers Vinadio non sans avoir marquer un petit temps d'arrêt au point d'eau qui se trouve pratiquement à mi-parcours.

On sent la température monter et de plus en plus fortement au fur et à mesure que nous perdons de l'altitude. Aussi, à Vinadio, nous décidons de nous enfiler une glace avant de reprendre le chemin de l'aller plus sécurisante que l'alternative qui suivait la nationale, route de  transit entre l'Italie et la France.



                                                                    
 Les mangeurs de glace


Nous arrivons à l'hôtel vers 16h30 juste pour l'arrivée du tour de France.  

Distance: 100 km   Dénivelé:: 2056  m
 
Profil de la Lombarde