Si on devait faire un classement de qualité des randonnées proposées au calendrier FCWB cette année, la Stan Ockers serait un cinq étoiles tant par sa diversité touristique que par son aspect sportif.
Le CC Beaufays nous a concocté un cocktail détonant plein de surprises agréables sur un circuit, certes avec des difficultés mais des difficultés 'raisonnées' et raisonnables, circuit qui vous fera découvrir avec un peu d'attention un mariage tout en finesse entre la nature et l'histoire.
Si je vous livre ici les détails de l'itinéraire, sachez que vous pourrez lire et visionner un diaporama entièrement consacré à cette organisation dans toute sa teneur cyclotouristique avec de nombreuses photos largement commentées.
L'aventure commence à Beaufays au départ du local du Rugby sous la tour du château d'eau.
Local du Standard Rugby |
Le Château d'eau |
Après à peine trois kilomètres, nous quittons l'axe Beaufays-Sprimont pour nous faufiler dans le petit village d'Ogné. Cela sent déjà un peu l'Ardenne.
Le hameau d'Ogné |
On traverse ensuite la route de Sprimont-Chanxhe pour attaquer la première difficulté (relative) vers Presseux et Fraiture d'où on fonce dans la descente vers le Pont de Sçay.
Traversée de Fraiture |
Le parcours suit la vallée de l'Ourthe jusque Comblain-la-Tour où on oblique à gauche à hauteur de l'Hostellerie St Roch pour s'attaquer à la côte de Xhoris. La côte est assez régulière avec un pourcentage moyen de 6%.
Hostellerie St Roch, une des meilleurs tables de la région |
La première séparation des circuits se fait à Xhoris. Le 50 repart vers Harzé laissant le 80 et 130 prendre la route buissonnière qui serpente au-dessus du village pour traverser l'axe Aywaille-Bomal en direction du collège St Roch, premier arrêt ravito (peut-être un peu tôt mais bienvenu quand même).
La route buissonnière juste après Xhoris |
Au-delà, la route nous mène à Rouge-Minière et Férot avant de nous attaquer à une nouvelle difficulté pour atteindre le village de Ferrières.
La fontaine de Rouge-Minière, don de Jean Nicolas Fisbach Malcord, permettant ainsi dès 1832 aux villageois d'avoir accès à l'eau potable |
Au cimetière, le 130 abandonnant le 80, qui prend à gauche, nous transporte sur un plateau avec vue panoramique à 360° de toute beauté.
Après la traversée d'Izier et d'Ozo (rien à voir avec la graisse de frites), on plonge tout droit vers la vallée de l'Aisne peu avant Juzaine.
Traversée de Juzaine |
En amont du cours de l'eau, à quelques encablures, il faut obliquer à droite vers Fanzel et prendre à gauche pour remonter vers Erezée et rattrapper de nouveau le cours de l'Aisne jusque la Forge-à-la-Plez puis direction le col (grand mot pour une côte régulière entre 5 et 6%) de Lamorménil.
Plus loin, peu après Freyneux, après Moulin Crahay, le moulin d'Odeigne est le point de départ de la prochaine difficulté qui doit nous amener à Odeigne perché sur les côteaux.
Le moulin d'Odeigne: alimenté par le ruisseau dit Fays de la Folie, le bâtiment du moulin a été construit carrément sur le biez du ruisseau qui alimente le chenal d'actionnement de la roue. |
La route s'aplanit presque en vue du sommet du col du Fond de la Justice (bizzaremment si on se fie à l'impression, le point le plus haut du parcours soit 535m).
Point le plus élevé du parcours: ce col doit son nom au fait que, aux environs de cet endroit, les justiciables y étaient jugés (propos recueillis auprès d'un habitant du coin) |
Et nous voilà sur la route 'derrière la Tour' (en wallon Po Dri L'tour) qui tient, selon les propos que j'ai recueillis auprès d'une habitante de Malempré, son nom (attribué lors des fusions des communes) au fait que dans la région autour de Malempré existaient trois châteaux aujourd'hui disparus et l'usage était de situer cette rue en disant c'est 'la rue qui se trouve derrière les tours'.
Après avoir traversé le hameau de Xhout-si-Plout (du wallon signifiant là où il pleut), on suit la direction de Jevigné sur la route de Manhay en pleine lumière alors qu'il n'y a pas si longtemps, elle était complètement en sous-bois de sapins qui bouchaient le jour.
La route de Jevigné: il n'y a pas longtemps, les sapins bordaient la route sur presque deux kilomètres |
A Jevigné, on bifurque à gauche, juste après l'église en direction de Hierlot, La Chapelle et Odrimont qu'on contourne pour prendre la direction de Basse-Bodeux sur 3km avant de tenir la droite pour foncer vers Mont St Jacques via Reharmont.
Chapelle de Reharmont |
Mont St Jacques: deuxième halte ravito et bienvenu avant de s'attaquer au dernier tiers du parcours.
Mont St Jacques (Ravito) |
De là, on traverse Bergeval et Mont-de-Fosse pour foncer vers Trois-Ponts dans la vallée de l'Amblève qui nous conduit à Coo, La Gleize jusque Stoumont au pied de la première réelle difficulté: la côte de la Vecquée (pas encore apparemment assimilée à un col et pourtant par définition, elle pourrait y prétendre) qui nous élève à l'altitude 529.
Sommet de la Vecquée : La Vecquée (nom issu du mot évêque) est une ancienne voie gauloise devenue Chaussée romaine. |
On reste sur les crêtes jusque Louveigné après avoir traversé Desniè, Hautregard.
A Louveigné, on tourne à gauche vers Blindef et Sendrogne pour revenir à Dolembreux puis virer à droite à travers le golf de Gomzé et se retrouver au pied des Forges dernière difficulté pour nous permettre de passer devant le monument dédié à Stan Ockers juste trois kilomètres avant la fin.
Le parcours fait 140,43 km avec un dénivelé de 1971m.
J''ai pris beaucoup de plaisir à effectuer ce parcours et à préparer cet humble article et j'espère vous avoir donné l'envie de vous y engager.
Pour ma part, j'ai effectué le parcours en plus de 9h et ai ramené pas moins de 131 photos et des anecdotes que j'ai recueillies auprès des riverains dont j'espère vous faire profiter bientôt.
Et si c'était cela le futur du cyclotourisme!