dimanche 18 mai 2014

Rotheux: L'Ardenne de bas en haut

Quel nom évocateur que celui-là: L'Ardenne de Bas en haut.
Tout un programme mais quel programme? 
Tout le monde sait que Rotheux aime les parcours accidentés sortant des normes habituelles. J'en connais qui auraient crié au fou (qui n'est pas fou est un monstre. Erasme) à la vue du parcours proposé au départ: 125 km et 1651m de dénivelé. Le résultat au compteur sera tout autre et bien supérieur: 131 km et 1812m de dénivelé et pourtant, je n'ai entendu aucune critique à ce sujet.
7h30 du matin: malgré la fraîcheur, le soleil est au rendez-vous. Les inscriptions se font d'ailleurs à l'extérieur sous la tonnelle du café des Moges, le tout dans la bonne humeur. Julian est aux commandes et les inscriptions suivent bon train. 

Julian: le maître de cérémonie
Juste le temps de se préparer et nous voilà lancés dans l'aventure. Les 20 premiers kilomètres nous servent d'échauffement: juste quelques petites bosses à peine perceptibles via Nandrin, Strée, Ramelot, Terwagne, Villers où des vaches impassibles  regardent passer les trains de vélos successifs.

Rond-point de Nandrin
A partir de là, on peut dire que les choses sérieuses vont commencer. Tout doucement, on commence à monter dans les campagnes autour de Terwagne, Villers, Ochain, Bois-Borsu pour arriver dans le petit hameau de Vervoz, classé comme site remarquable depuis 1986.


Château: propriété de Victor et Camille de Tornaco
L'étang

La chapelle castrale















Le château est situé dans un fond et il nous faut donc grimper quelque peu pour en sortir et arriver à Ocquier. Nous prenons alors la route vallonnée en direction de Borlon où nous attend la première difficulté répertoriée.

Vue sur Borlon
C'est au pied du village que commence la côte avec le plus gros pourcentage dans le 'S' au sortir de Borlon. De là, l'itinéraire nous conduit vers Petit Somme et son château restauré par la communauté spirituelle de Radhadesh (société internationale pour la Conscience de Khrisna).

Château de Petit Somme
La route serpente nous emmenant à travers bois et champs par Petit et Grand Eneilles puis Noiseux où, sans doute par distraction faisant plus attention aux sites qui m'entouraient, j'ai raté le ravito mais c'est vraiment sans regret.
Enfin, ils ne nous restent qu'à suivre l'Ourthe (façon de dire, la route n'étant pas aussi sinueuse que les méandres de la rivière) jusque l'entrée de Hotton pour prendre la direction de Mélines par la route du Grand Mont.

Route du Grand Mont: imaginez-vous en train de rouler sous une tonnelle de verdure de plus de deux kilomètres bercés par les seuls chants d'oiseaux.
Pour Mélines, nous prenons à droite juste à la sortie du bois par la rue de Soy où se trouve le monument dédié à  la 2ème et 3ème Armored division et la 75ème et 84ème Infantry Division qui empéchèrent les Allemands de traverser l'Ourthe à Hotton les obligeant ainsi à se replier sur La Roche.

Monument commératif
 Mais faisant suite à ce triste passé, nous sommes dans la réalité et nous roulons entre ciel et terre tantôt dans les sous bois mais le plus souvent en plein panorama: la meilleure façon de savourer le cyclotourisme.

Panorama sur la route de Soy entre ciel et terre
 Histoire de nous rappeler que nous devons faire travailler les jambes, nous voici dans la côte de Trinal (cela va encore relativement facile) pour aboutir sur la place où le 125 bifurque à gauche. Juste le temps d'une photo, d'une petite parlote avec un participant pour le 157 et nous voilà repartis.

Char américain (sans doute un sherman)
Petite descente puis nous quittons la route principale pour monter par une petite route étroite direction Beffe. Les petits braquets commencent à être les bienvenus. De là-haut, nous redescendons vers Amonines jusqu'à l'ancienne voie ferrée apparemment abandonnée et laissée telle quelle.

Voie ferrée à Amonines
Encore quelques hectomètres de plat puis la route de la Damselle (sans doute une déviation de Damoiselle ce qui justifierait la difficulté de la monter!!!!) s'élève fortement en direction de Erpigny. Nous contournons le village d'Erezée pour prendre  vers Briscol où la montée vers Clerhé (rue Clairetchamps) nous tend les bras pour nous conduire vers Mormont.

Mormont
De Mormont, nous plongeons vers Fanzel. Et là grosse découverte: pour rejoindre Wéris, on a fait au plus court et c'est donc naturellement que l'itinéraire s'est pris le flan de colline ( rue Pierressart), une montée qui frise les 15% sur plus ou moins 3km pour arriver sur la route de la crête qui nous conduit par Heyd et Morville jusque Wéris où nous attend un ravito (que je n'ai pas loupé cette fois).

Le ravito
Là, le compteur indique déjà 90 km et plus de 1400 mètres de dénivelé mais d'après la feuille de route, il ne devrait rester que deux côtes (cela me paraît bizarre).
Bon, faut y aller: direction Pas Bayard (cela monte un peu mais c'est court) puis plongée vers Barvaux. Me semblait bien que pour sortir de Barvaux, il fallait monter. Il est vrai que cette montée est assez roulante donc pas de souci.
Passé Tohogne, nous revoici sur des routes plus fréquemment utilisées donc touristiquement, pour les cyclos invétérés de la région, moins attrayantes mais cela permet de se rappeler que l'on fait aussi du vélo. Traversée de Hamoir, montée vers Ouffet, petit toboggan jusque Hody puis direction Berleur pour remonter par la rue Maflot jusque Rotheux, fin du parcours. 

Voilà un parcours qui mérite d'être retenu pour sa valeur sportive et touristique dans une région connue mais où les organisateurs sont allés dénicher des coins typiques et à mon avis boudés, parce que méconnue, par une grande partie de touristes.
Pour ceux qui rêvent de cols alpins ou pyrénéens et qui n'ont pas les moyens financiers ou en temps, c'est le genre de parcours qui pourrait les consoler. 
Bon entraînement aussi pour tous ceux qui se préparent à la haute montagne.

Sûr qu'on y reviendra! Merci aux organisateurs pour ce magnifique parcours. 

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