J'aurais pu intituler cet article: 'Quand le vélo allie le sport et le tourisme'.
Ceux qui me connaissent savent qu'au delà des performances sportives, auxquelles j'aime aussi goûter, j'apprécie surtout les parcours qui me font découvrir les beautés qu'elles soient naturelles ou créées de la main des hommes.
C'était un programme ambitieux qui était mis au calendrier du jour.
Malheureusement, il ne nous sera pas possible de voir tout ce qui était prévu. C'est qu'il faut du temps pour bien voir tout et il a bien fallu choisir et par rapport au début du parcours, la fin a été quelque peu malmenée et largement écourtée.
Ceux qui me connaissent savent qu'au delà des performances sportives, auxquelles j'aime aussi goûter, j'apprécie surtout les parcours qui me font découvrir les beautés qu'elles soient naturelles ou créées de la main des hommes.
C'était un programme ambitieux qui était mis au calendrier du jour.
Malheureusement, il ne nous sera pas possible de voir tout ce qui était prévu. C'est qu'il faut du temps pour bien voir tout et il a bien fallu choisir et par rapport au début du parcours, la fin a été quelque peu malmenée et largement écourtée.
En plus la rentrée des classes proche (préparations, obligations) nous a privé de participants.
C'est donc seul avec Stéphane que nous nous mettons en route.
Nous quittons la vallée de la Vesdre à Trooz vers Forêt Village dont l'implantation chevauche sur deux zones géologiques bien distinctes: le plateau de Herve (calcaire) et les versants du bord de Vesdre (grès schisteux).
A l'entrée du village, à droite se dresse le château de Forêt dont nous apercevons la partie arrière avant d'arriver à son entrée.
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Vous pouvez regarder toutes les images sans le texte en cliquant sur les photos sur la bande sous la photo.
Le noyau du village de Forêt se présente en terre plain, jadis une mare qui servait d'abreuvoir et de lavoir, entouré de maisons en moellons de grès et/ou de calcaires et de l'église qui domine la place.
Il reste, en son milieu, une petite fontaine en fonte avec robinet.
A quelques kilomètres, nous arrivons à Hansez, hameau de la commune d'Olne, bordé de grosses maisons de pierre (type ferme en carré) et jouxtant une mare faisant partie d'un réseau de mares identifié comme site de grand intérêt biologique sous le nom de 'Hansé en Gelivau' (orthographe ancienne).
Cette mare devait être un des abreuvoirs de la Voie des Ardennes, très ancienne liaison entre la Principauté de Liège et la Principauté de Malmédy-Stavelot. |
La descente vers Nessonvaux est assez ripide et nous dévoile un joli panorama du village. Au pied, sur notre gauche on peut voir, au lieu-dit 'Au Bac', le collecteur des eaux qui descendent de Hansez.
Nous poursuivons quelques centaines de mètres vers Vaux sous Olne traversé par le Ry de Vaux qui descend vers la vallée de la Vesdre. Dans l'étroite vallée du Ry, depuis Olne jusque Vaux, on dénombrait anciennement 25 moulins à eaux dont un seul subsiste encore aujourd'hui.
Après cette petite incursion sur le territoire d'Olne, nous prenons la route vers Soiron village dont l'histoire est fortement liée à celle d'Olne jusqu'au 1260 date à laquelle les villages prennent des destinées différentes.
Le moulin du ban de Soiron à Vaux sous Olne était enclavé dans le ban d'Olne et restait encore la propriété de Soiron.
L'histoire raconte que le curé de Soiron (suite aux guerres de religion) qui était appelé à s'y déplacer pour les Sacrements avait obligation, pour traverser la partie du territoire d'Olne alors sous influence protestante, de tenir sa soutane entre les dents et les acolytes de tenir les clochettes vers le haut.
La localité compte de nombreuses vieilles maisons de style Renaissance. Le donjon de l'église remonte au début du XIe siècle, avec un clocher du XIVe siècle.
Nous quittons Soiron par la petite route qui passe devant l'entrée principale du château et nous remontons à Olne classé parmi 'Les plus Beaux Villages de Wallonie' depuis 2007.
L'ensemble du château actuel est issu de différentes construction et reconstruction. Le château primitif en bois fut remplacé par un château en pierre au XIVème siècle. |
C'est en 1747 que Nicolas-Ignace de Woelmont commença la construction du nouveau château de Soiron un peu plus au nord et de style Louis XV. Ce qui restait de l'ancienne demeure fut détruit et remplacé par de nouveaux bâtiments. Ce nouveau château fut entouré d'un fossé de quatre mètres de large. Sur le fronton triangulaire couronnant la façade sont insérées les armoiries d'Ignace de Woelmont et de son épouse Angélique d'Argenteau.
En 1857, le baron Henri de Woelmont, vint habiter le château délaissé depuis la Révolution française. Vers 1860, il fit réparer et embellir le château notamment en comblant le fossé et enlevant le pont-levis.
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Le village est un peu encombré par l'installation de la kermesse et ses carrousels nous empêchant ainsi d'admirer les belles maisons avec leurs moellons calcaires rejointoyés avec la molèye.
La première église de style roman, remonte au XIème siècle. En 1584, puis en 1653, des reconstructions on lieu. La dernière est d'ailleurs tellment mal construite, qu'ne nouvelle constructionverra le jour en 1761. Néanmoins, on ne peut pas nier un certain cachet à cette église tassée au milieu d'un merveilleux cadre de verdure. |
Les maisons les plus anciennes datent du dernier quart du XVIe siècle et adoptent un type de construction qui perdurera jusqu'au milieu du XVIIIe siècle sans changement notoire. Il s'agit de bâtisses dans le style dit «mosan ». Il faut attendre la deuxième moitié du XVIIIe siècle pour que l'essor économique provoque une modification du visage architectural. La bourgeoisie enrichie aime établir des demeures dont les façades s'inspirèrent de celles des hôtels édifiés en ville, reflétant la richesse du propriétaire.
Il nous reste à voir deux curiosités naturelles du coin: le Tilleul de la Justice et le Tilleul à clou de St Hadelin. C'est en cherchant que l'on s'est rendu compte que les habitants connaissaient peu l'endroit où ils vivaient et pourtant, nous avons interroger des habitants âgés sensés faire partie de ceux qui transmettent les us et coutumes. A force d'insister, nous y sommes tout de même arrivés.
Âgé de plus de 300 ans, situé à la croisée de la voie de Liège à Olne et de la voie des Herviens, cet arbre remarquable était l'arbre de justice de Saint Hadelin. Il donne son nom à la campagne du Tiyou (traduction en wallon de tilleul) où l'armée française établit son campement en 1690 et apparaît sur la carte de Ferraris de 1771. Pratiquement réduit de nos jours à un tronc creux, il porte encore son feuillage. |
Pour accéder à cet endroit, il faut prendre un petit chemin de pierre facilement accessible à vélo par temps sec. En poursuivant sur le chemin à droite de cet arbre, on rejoint le village de St Hadelin rattaché à Olne depuis la fusion.
La chapelle est attestée en juin 1264 et un vicariat en 1499. Cette chapelle est détruite vers 1670 par un ouragan et reconstruite dès 1676. Elle est remaniée et agrandie en 1830. |
Le vieux tilleul dit « arbre à clous », déjà cité en 1621, devant la chapelle de Saint-Hadelin en 1676. La croyance populaire suivant laquelle le fait d'enfoncer un clou dans l'écorce guérissait les maux de dents valut à ce bel arbre plus d'une blessure. Bien qu'il en reste quelques séquelles, il y a survécu. Un successeur a été planté à proximité en l'an 2000. |
De Saint Hadelin, nous filons vers Herve non sans un arrêt pour admirer le magnifique château de Wégimont, propriété de la province de Liège.
Bien que les seigneurs d'Ayeneux soient déjà cités au XIIIe siècle, c'est seulement en 1574 que les archives parlent du château de Wégimont. Il est en partie détruit en 1636 par les Grignoux. Le château fut le seul "Lebensborn" de Belgique, lors de la Seconde Guerre Mondiale (de 1942 à 1944) sous le nom Heim Ardennen. Il existerait encore des descendants de ces lieux dans la région liégeoise. Le site est désormais domaine provincial, accueillant notamment une piscine de plein air. Imposante construction de style Renaissance mosane, le Château de Wégimont détache de jolies formes architecturales au milieu d'un parc arboré de 22 hectares situé en bordure du plateau de Herve. |
Avant de poursuivre, nous nous arrêtons pour casser la croûte au Point Chaud à l'entrée de Herve.
Ensuite, nous rejoignons le centre dominé par l'imposante église. Au passage rue Jardon, on peut admirer les belles façades pour beaucoup flanquées d'un escalier pour accéder à la porte d'entrée surélevée par rapport à la route.
L'église Saint Jean Baptiste, classée depuis le 15 mars 1934, a été construite au XVIIe siècle. La tour, d'une hauteur de 49 mètres, date du XIIIe siècle. La clocher a la particularité d'être 'tors'. Son clocher est devenu tors au fil du temps par simple accident, la torsion s'étant effectuée dans le sens des vents dominants. |
Tout à côté, on peut apercevoir l'ancien collège de Herve aménagé actuellement en appartements.
Collège Royal Marie-Thérèse : son nom révèle ses origines. Fondé le 1er octobre 1777 par l'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche, reine des Pays-Bas catholiques, le collège de Herve est le seul des collèges thérésiens érigés à cette époque à porter encore le nom de son illustre fondatrice. |
En bas du village, on arrive aux Six Fontaines.
Les Six Fontaines, en wallon Lu Six Batches, est une construction composée de six bacs de pierre recevant l'eau d'une source. Le premier bac « Lu batch à Djvas » servait d'abreuvoir aux chevaux, la seconde source coule dans « lu batch à pourçés » pour le lavage des porcs après brûlage des soies. Le troisième « lu grand batch » était utilisé par les lavandières, le quatrième « lu p'tit batch » servait aux charcutiers pour le nettoyage des boyaux à saucisses et à boudins. La cinquième source coulait dans « lu reû batch » et était réservé aux usages domestiques. Le sixième bac se nommait « lu batch Lecomte » du nom d'une très ancienne famille de Herve qui ne buvait que l'eau de cette fontaine réputée meilleure. A cette dernière source se rattache une autre légende qui raconte que la nuit de Noël, l'eau de cette source se change en vin. Toute personne qui oserait vérifier l'exactitude de cette légende serait frappée de mort. Avis aux amateurs ! |
Nous quittons Herve et via Battice, nous rejoignons Chaîneux, petit village ancien centre lainier aux XVII et XVIIIème S. Chaineux garde des traces de cette prospérité d'antan au travers des tire-balles, poulies attachées au niveau du grenier et qui servaient à monter les ballots de laine.
Petit édifice octogonal de style Louis XIV construit en 1753 grâce à la ferveur populaire des habitants de Chaineux. |
Château de Chaineux, construit au Xlxe siècle par la famille Xhibitte, belle façade de style empire. |
En octobre 1671, Charles II d'Espagne autorise la construction d'une petite chapelle dépendant de la paroisse de Herve, qui reçoit en 1676 saint Gilles et sainte Lucie comme patrons. En 1703, Chaineux devient enfin paroisse et la chapelle, devenue trop petite, est démolie en 1834, laissant place à cet édifice néoclassique, achevé en 1837. Celui-ci est l'œuvre de l'architecte liégeois Jean-Noël Chevron, auteur de la salle académique de l'Université de Liège. |
Sur la place de l'église, bel ensemble de bâtiments, échantillons de différents styles: mosan et Louis XIII, Louis XIV et second empire |
Maintenant, nous devons rejoindre la route Charlemagne pour la traverser et rejoindre Thimister connu pour la cidrerie Ruwet, fleuron de la région mais aussi pour son soldat lancier Antoine Fonck, considéré comme étant le premier soldat belge tué lors de la
première guerre mondiale. Un monument a été érigé à l'endroit où il a
été tué (voir précédent reportage : Vaux-Maastricht).
En 1898, Joseph Ruwet, un jeune thimistérien audacieux rentre d'un voyage en Normandie où il s'est initié à la fabrication de la boisson locale: le cidre. La similitude entre les bocages normands et les nombreux vergers du Pays de Herve l'incite à fonder au centre du village de Thimister, la cidrerie et vinaigrerie Joseph RUWET. A peine lancée "l'affaire marche du tonnerre" et procure à la population de l'emploi bien utile quoique principalement saisonnier. Les petits agriculteurs trouvent, eux, une nouvelle filière, un nouveau débouché pour l'énorme production de pommes que les vergers assurent chaque année. Durant tout le 20ème siècle, la petite usine fabrique inlassablement, cette boisson pétillante que l'on retrouve sur les tables du pays et en dehors de nos frontières. Trois générations de RUWET se succèdent à la tête de la maison avant que la firme GEENS prenne le relais en 1986. |
La route nous conduit ensuite à Clermont étroitement lié depuis toujours à Thimister.
L’Eglise dédiée à Saint-Jacques-le-Majeur domine la campagne environnante, elle porte le millésime 1632 et est ceinturée de plus de 100 croix tumulaires anciennes |
La Place de la Halle de Clermont-sur-Berwinne est souvent présentée comme un ensemble architectural homogène qui permet de retrouver les différents styles qui se sont succédés dans nos régions. En 1888, on démolit l'ancien Hôtel de Ville qui surplombait déjà la route. On reconstruit un ensemble qui veut, agréablement, imiter ce qui existait au temps de la Renaissance Mosane. La tourelle est nouvelle : on l'appelle "La poivrière". Sous celle-ci, un écusson sculpté représente Saint-Jacques le Majeur. Le bâtiment précédent était déjà utilisé comme salle d'audience et comme lieu de réunion des autorités communales. |
Nous quittons Clermont par une petite route toute bucolique qui passe non loin du château du Crawhez et du Moulin de la Trappe que nous négligeons par manque de temps. L'heure tourne et le vent s'est levé nous faisant craindre le pire. Nous décidons de faire au plus court sans pour autant tout louper.
C'est ainsi que nous évitons Aubel pour filer directement vers Valdieu.
L'Abbaye du Val Dieu, c'est... L'abbaye Notre-Dame du Val-Dieu à Aubel, havre de paix au coeur du Pays de Herve, dans le diocèse de Liège, à l'est de la Belgique, est une abbaye de l'Ordre de Cîteaux (les cisterciens). Riche d'une longue histoire, elle connaît aujourd'hui un renouveau. Elle est assurée par la Communauté Chrétienne du Val-Dieu. |
Ensuite, nous fonçons vers Dalhem au passé historiquement chargé.
La localité est fondée en 1080 au confluent de la Berwinne et du Bolland. La « Vieille ville » comprend divers monuments et habitations : ruines médiévales du château, maisons construites du XVIe jusqu'au XIXe siècle. Le site a été classé en 1978.
Sous l'Ancien Régime, la localité était le centre du Comté de Dalhem, sous contrôle du Duché de Brabant depuis 1239. Le Comté était contigu du Duché du Limbourg, appartenant également au Brabant. Le Duché de Limbourg et le Comté de Dalhem étaient dénommés alors le Pays d'Outremeuse.
Juste le temps de prendre deux photos. Normalement, nous aurions dû monter à la vieille ville et au château.
Le premier siège du Comté se trouvait à Fouron-le-Comte, mais c'est finalement la petite place-forte construite sur un éperon rocheux au confluent entre la Berwinne et le Bolland en 1080 qui donna son nom à l'État. Jusque 1085 le château appartenait au comte palatin Herman II de Lotharingie. Vers 1150, la place forte et le comté semblent passer aux comtes de Hochstade. Leur titre semble être donné à la terre du Comté. Le duc Henri II de Brabant obtient la petite principauté en 1239, après un siège de sept semaines. Lui-même et ses descendants portent également dès 1244 le titre de comte de Dalhem, faisant dès lors partie des Pays d'Outremeuse. |
De là, nous filons vers St Remy, Barchon, Fléron et Trooz pour rentrer à la case départ.
Nous avions tout de même 100 km à l'arrivée mais plus de 7h de route. L'itinéraire initial devait, outre ce qui a déjà été cité dans le compte rendu, inclure Aubel, Feneur, Trembleur, Blegny, Bolland, Melen et Cerexhe-Heuseux. Ce sera pour une prochaine fois.
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