mercredi 20 août 2014

Vaux-Francorchamps

Décidément, le soleil ne veut pas nous accompagner. La matinée prend de nouveau ses tons de gris sans pour autant laisser planer des menaces d'averses annoncées elles en principe dans l'après-midi. 

Ils étaient trois au rendez-vous. Pour Simon, c'était son dernier jour: il part demain en vacances!

Les absents étaient retenus par d'autres activités (à leur âge, la diversité ne peut être que bénéfique): deux à un stage de tennis, un à un stage d'athlétisme et enfin, moins réjouissant, Baptiste était cloué chez lui avec une fracture du doigt. Bonne guérison à lui!


Stéphane, Simon, Denis et moi


9h: c'est le départ. Normalement, le programme établi prévoyait de se rendre au lac de Robertville avec une baignade dans le lac. La raison nous oblige bien évidemment à changer de cap. Et puis de toute façon, nous avions déjà entrevu le lac de Robertville lors de notre sortie vers le Signal de Botrange. Nous avions donc toutes les raisons de changer de destination.
Comme le Grand Prix de formule se déroulera le week-end prochain, il me paraissait intéressant d'y emmener les jeunes pensant qu'à défaut de voir rouler les voitures, ils pourraient peut-être les entrevoir et assister aux préparatifs. C'est pas tous les jours qu'on peut voir une telle organisation.
Nous voilà donc en route vers Trooz, Louveigné (par le Ry de Mosbeux), Banneux,  la route du Ménobu (traduisez: butte de repos des Botteresses) puis par un petit crochet par Verbuisson, nous rejoignons Desnié pour nous hisser au sommet de la Vecquée.

Le passé du hameau de Vertbuisson est marqué par sa situation très spécifique du point de vue de la géographie humaine. Implanté au bord de l’ancienne voie de Liège – que nous emprunterons dans quelques instants – dans la partie la plus désertique de son tracé entre la cité des princes-évêques et l’abbaye de Stavelot, il a eu tout naturellement la vocation de relais routier offrant le gîte et le couvert aux voyageurs. Une brasserie artisanale y fonctionnait au XVIIIe siècle. Trois potales millésimées datent de cette époque. Situé d’autre part en bordure de la « Porallée » (terre franche située dans une enclave du duché de Luxembourg), Vertbuisson a dû assumer le rôle de poste avancé du marquisat de Franchimont face à la vindicte des porallistes luxembourgeois, jaloux de leurs privilèges de jouissance sur cette terre franche.  De plus, le hameau de Vertbuisson se distingue par son homogénéité architecturale. Toutes les anciennes maisons sont construites en moellons de grès et quartzite qui sont les pierres que l’on trouve à même le sol des environs.
De cet oasis dans la lande sauvage au bord de la Vecquée ; ( ce tronçon carrossable est ce qui reste de l’ancienne voie de Liège, appelée « Vêquée » ou « Pierreuse Voie », parce qu’empruntée par les évêques de Liège se rendant à l’abbaye de Stavelot) démarre la belle promenade du Ninglinspo

De là, nous plongeons vers la vallée de l'Amblève à Stoumont pour rejoindre Coo et un peu plus loin Trois-Ponts où nous arrêtons pour une halte collation.
Jusque là, nous avons bien eu quelques gouttes de pluie mais peu significatives. Le froid nous gênait plus: faut dire que le thermomètre dépassait timidement les 10 degrés.

Arrêt collation à Trois-Ponts

L'arrêt collation nous a permis de nous réchauffer avant de poursuivre. Nous prenons la route vers Wanne par le côté Aisomont, la montée, bien que la plus longue, la moins dure des trois avec tout de même des pourcentages moyens de 6% dans sa première partie (entre 2 et 3 km). A Aisomont, la pente est nettement plus douce.

Aisomont: depuis le haut de la piste de ski, vue sur la vallée vers Coo, La Gleize
 Après 6 km, nous atteignons Wanne d'où nous filons dans la descente vers Stavelot jusqu'au pied du Stockeu (une des côtes les plus pentues de Belgique). 
Wanne, outre son passé historique pendant la guerre 40-45, est un passage obligé de la Doyenne  sans pourtant jouer un rôle prépondérant dans le déroulement de la course.

Place de Wanne

Monument commératif dédié au 517ème régiment de parachutistes américains et aux soldats belges qui ont combattu à leur côté.








 Nous traversons Stavelot sur la route pavée  vers Blanchimont.

L'abbaye de Stavelot est fondée en 651 par St Remacle. En 685 est construite la première église abbatiale par l'abbé Goduin, dédiée aux saints Martin, Pierre et Paul. Les reliques de saint Remacle y sont conservées.

Aile principale

A quelques centaines de mètres du circuit de Francorchamps, nous obliquons à gauche vers Amermont sur la petite route qui serpente sur le flanc de la colline. 
L'altimètre indique des passages à 18% mais cela ne semble vraiment pas inquiéter les jeunes qui s'en donnent à coeur joie. Bien sûr les forces ne sont pas uniformes mais tous arrivent à monter. 
Apparemment, chacun a bien assimiler mes recommandations: rouler avec sa tête et les jambes suivent. Et c'est ce qu'ils font les bougres!

Peu après le rond-point, au croisement avec la route de la Haute Levée, une averse nous surprend et nous avons juste le temps de nous abriter sous les sapins qui bordent la route. Dix minutes plus tard, le temps se calme et nous pouvons repartir jusqu'au circuit où nous sommes arrêtés juste à l'entrée par un préposé: on ne peut pas approcher du circuit pendant les préparatifs. Même la cafétéria est inaccessible.
Malgré les pourparlers, rien à faire: il a reçu des ordres et doit bien s'y soumettre. 

Nous voilà donc obligés de rebrousser chemin. Il est 13h et il est temps de manger. Juste à quelques centaines de mètres du circuit, nous trouvons un restaurant qui accepte de nous laisser prendre notre casse-croûte à la terrasse heureusement couverte. La pluie et le froid n'ont pas d'emprise sur la bonne humeur du groupe. 

Vers 13h30, nous sommes de nouveau d'attaque. Il bruine encore un peu mais il faut bien démarrer.

Nous prenons la direction de Spa par la route de la Sauvenière que nous quittons dans la descente pour nous diriger vers Geronstère. Le temps se calme, même qu'à Creppe la route est déjà sèche et le soleil pointe timidement son nez.

De Creppe, nous montons la route du Petit Thier qui aboutit à l'école d'agriculture de La Reid. Comme le soleil a fait son apparition et que plus de bleu se dessine dans le ciel, j'emmène le groupe voir La Charmille qui jouxte la route vers Hautregard.

Une des entrées de la Charmille 


Propriété de la province de Liège, cette charmille, longue de 573 mètres en ligne droite, constitue l'une des plus longues promenades de ce type en Europe. Planté pour sa majeure partie en 1885, ce véritable tunnel végétal se compose de 4.700 plants de charmes (dont près de 70% sont centenaires) plantés en double alignement et méticuleusement conduits pour former un berceau . Ce site classé, restauré en 1992, offre un lieu de promenade tout à fait original, exceptionnel et unique dans la région. La charmille a été restaurée par les élèves du Centre provincial d’Enseignement agronomique de La Reid.
L'accès y est libre et gratuit. Les couleurs d'été et surtout d'automne rendent la charmille encore plus attrayante.

De Hautregard, nous descendons à Remouchamps et prenons la route de Louveigné que nous quittons pour monter par Cornémont vers Louveigné, Blindef, Sendrogne, Dolembreux et enfin Beaufays d'où chacun rentre chez soi.        

Parcours: 125 km    Dénivelé: 1831m   Temps de parcours 6:04:51
Bravo à tous les trois!

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