vendredi 19 juin 2015

Jeudi: 18 juin Belle escapade en Ardenne


Mon ami José m'avait invité à une sortie en Ardenne près de Houffalize, région de son enfance et pour laquelle il ressent beaucoup de nostalgie.
Comme nous avons eu sans doute un prof de math et de géographie qui avaient la même  façon de voir les choses (pour la géométrie, la ligne droite n'est pas le chemin le plus court entre deux points et pour la géographie, les routes ne peuvent être planes et la notion d'altitude est un point essentiel), je savais, dès le départ, que je m'aventurais vers une découverte d'un terrain que j'affectionne particulièrement.

Le  temps n'était pas engageant mais pas non plus de nature à nous décourager: on s'en tiendrait donc à notre décision.

Nous étions au départ à Houffalize peu avant 9h. André, frère de José, avait fait le déplacement pour nous encourager.

Il y avait un petit crachin mais sans incidence sur notre décision: nous voulions rouler et nous allons rouler: on verra bien.

José avait concocté le parcours avec son soin habituel et en grand timonier il pilotait  la croisière (s'amuse!!). Je  prendrai seulement  la barre pour mettre le cap vers la côte de Haussire (José ne l'avait jamais escaladée) à partir de l'église de La Roche point de départ du défi Maxime Monfort.
Nous quittons donc Houffalize vers les 9h sous ce fin crachin qui nous avait obligé à revêtir nos impers. Pour sortir de Houffalize, nous prenons le Ravel montant direction Cowan et Tavigny


Le Ravel
Nous passons près du château de Tavigny.

Du château féodal initial ne subsiste qu'une tour de 10 m de côté dont les murs ont une épaisseur de 2 mètres. La date de la construction de la tour n'est pas connue. La tour a vraisemblablement existé seule, les pierres maçonnées n'étant pas imbriquées dans les murs adjacents. La construction semble donc dater de l'époque des tours-refuges. Une enceinte carrée flanquée de 4 tours dont 2 subsistent encore fut rajoutée par après. Ultérieurement, un bâtiment en équerre relia la tour carrée à une tour d'angle. Cette partie du bâtiment comporte encore une cheminée gothique. Vers 1600, Jean d'Ouren fit construire une autre aile reliant le bâtiment existant à la 2e tour d'angle.
Le château appartenait en 1360 aux d'Ouren, qui furent seigneurs de Tavigny du XVe au XVIIe siècle, période à laquelle la famille d'Ouren s'étant éteinte, le château passa en héritage à la famille Dobbelstein d'Eynenbourg de Moresnet.
Le dernier seigneur de Tavigny, Charles-Auguste de Dobbelstein, sans enfant, meurt au château le 29 décembre 1811. En 1816, le château fut vendu aux Nicolay, tanneurs de Stavelot.


Nous nous dirigeons ensuite par des petites routes vers Cetturu en passant par le moulin de Bistain et son centre de vacances.

Ventre de vacances du Moulin de Bistain.
Les routes sont de plus en plus sinueuses et comme prévu, rien n'est vraiment plat mais c'est sans grande difficulté que nous traversons des jolis petits villages qui surgissent un peu partout un peu comme des champignons cachés dans les bois ou dans le creux d'un dépression du terrain quand ce n'est pas sur une butte.
Le parcours nous mène alors à Rettigny puis finalement à Cherain.

Derrière le monument aux morts, à quelques mètres de celui-ci, on décou-vre un canon lourd allemand sFH 18 Howitzer 150 mm. Ce canon est unobusier de l'artillerie de campagne de la Wehrmacht produit par les manufactures d'armes de Krupp et Rheinmetall. Il fut utilisé entre autres en complément des installations du mur de l'Atlantique pour renforcer la défense côtière. D'un poids de 5.500 kg en batterie, une portée de tir de plus de 13 km pourenvoyer un obus explosif de 43,5 kg (vitesse : 518 m/sec. - cadence de tir : 3-4 tirs/min.), conçu pour détruire les fortifications de campagne, l'infanterie
et l'artillerie ennemis, cet obusier surpassait le M1 américain et le modèleD-1 soviétique. A l'origine du monument, c'est un canon de la PremièreGuerre Mondiale qui était exposé. Ses caractéristiques ne nous sont pasconnues. Il disparut peut-être lors de la Dernière Guerre.
Peu après Cherain, nous rejoignons la N612 que nous quittons en direction de Wilogne et Dinez.
Dans le hameau de Dinez, nous découvrons sa tour classée et son église romane.

Tour de l'ancienne église Ste Marguerite
Eglise romane
Nous poursuivons la route dans les bois pour rejoindre Ollomont à hauteur de la N660 par la rue de la Copette (cette rue porte bien son nom: copette signifie en wallon sommet et comme par hasard la rue de la Copette monte!!).

Au bord de la N660
 Nous bifurquons un peu plus loin à droite évitant ainsi la traversée de Bérismenil à travers bois sur une longue côte vers Samrée où nous nous retrouvons sur la N69 en direction de La Roche.

Sommet de la côte de Bérismenil
Il ne nous reste plus qu'à nous laisser descendre vers La Roche où nous avons décidé de faire la côte de Haussire avant le déjeuner.
Nous prenons directement à l'église sur le parcours du défi de Maxime Monfort: pour nous, le défi est d'arriver en haut sans s'attacher à vouloir relever un quelconque défi chronométré (la tête dans le guidon, ce n'est pas pour nous): arriver en haut est pour un cyclotouriste une satisfaction suffisante et gratifiante.

Arrivée de José en haut du col de Haussire.
















Après une petite halte photos, nous replongeons vers La Roche pour se restaurer un peu avec un bon spaghetti et un petit dessert bien mérité.

Au resto

13h15: nous sommes prêts pour repartir: nous avons enmagasiné assez de calories pour finir notre balade.

A la sortie de La Roche, nous évitons soigneusement la nationale par la petite route de la Grande Strument qui nous amène au château de Grinchamps.

Château de Ginchamps (ancienne propriét des de Coppin de Grinchamps)
Nous continuons sur la route sur le parcours pédestre de trompe Souris reconnu par la Fédération Internationale des Sports Populaires qui nous conduit à Journal et Champlon.
L'église Saint-Remacle date de 1884 et remplace un édifice du XIIIe siècle. 


La route se montre plus docile et le vent nous aide un peu à progresser à la découverte de la région avec son lot de surprise agréable nous permettant de découvrir des villages au nom parfois déjà entendu mais sans savoir où: Tenneville, Bêleu, Vau et enfin Buisson, un des plus beaux villages fleuris de Wallonie lové dans le fond d'une petite dépression. Le soleil montre le bout de son nez et le ciel se couvre peu à peu de bleu.

Entrée du village de Buisson
 Nous sortons du village par Roupage et Hubertmont pour redescendre ensuite vers le barrage de Nisramont.

Panorama dans la descente vers Nisramont

Barrage de Nisramont sur l'Ourthe

Du barrage, on remonte vers Filly que l'on atteint en quittant la grand route à gauche avant le sommet de la côte.

Avant de virer à gauche

Vieille faucheuse à Filly (communément appelée rasette)
Nous prenons alors la direction de Houffalize mais bien avant nous prenons à droite vers la côte de Bonnerue petit détour pour aller saluer le frère de José. In illo tempore, Tilff-Bastogne y passait régulièrement.

Sommet de Bonnerue
Bonnerue: magnifique panorama vers la vallée de l'Ourthe.

Il ne nous reste plus qu'à nous arrêter quelques instants chez André avant de plonger vers Houffalize fin de notre périple.
Au final, malgré le temps, la journée nous a réservé beaucoup d'agréables surprises et le parcours nous a rempli de satisfactions plus que suffisantes.
Merci à José pour ce beau parcours et on en redemande.

Parcours: les points bleus sont les coordonnées des photos que vous verrez: clic ici                              Données du parcours: distance:125 km  Dénivelé: 2027 m

Petit gag supplémentaire: je suis parti sans bidon (que voulez-vous Alzheimer!!!) et je suis rentré avec deux bidons sans doute perdus sans s'en apercevoir par des cyclistes la tête dans le guidon.

1 commentaire:

Cybercyclo a dit…

Super parcours, Alfred, qui reprend des portions de la Criquielion..Faudra qu 'on aille y faire un tour un de ces mardis.
Armand