dimanche 21 juin 2015

Vottem: Les Vallons de l'Est

Il me restait un bon souvenir de cette randonnée dans l'est de la Belgique et même en partie dans le sud Limbourg hollandais.

C'est donc avec plaisir que je me présentais au départ à Hermalle.

Le temps, encore une fois, n'était pas au mieux et laissait craindre un peu de pluie. De toute façon, en Belgique, si on veut faire des kilomètres, la météo ne doit pas nous arrêter.

Aux inscriptions, il y avait, comme d'habitude, peu de monde malgré une affiche prometteuse.

Les 10 premiers kilomètres, de dénivelé proche de zéro, nous permettent des nous échauffer un peu. 
Nous franchissons la frontière à Moelingen (Mouland: une des six communes rattachées aux Fourons).

Moelingen faisait autrefois partie du comté de Dalham (Graafschap Dalhem), avant d'être une principauté indépendante. C'est seulement  après 1239 qu'elle fut rattachée comme comté au duché de Brabant.
Contrairement aux idées reçues, la Hollande n'est pas un pays uniformément plat et les petites bosses y sont régulières surtout dans le Limbourg sud.

Vottem nous a gâtés en nous faisant louvoyer dans les petits villages typiques presque limitrophes de la frontière belge en grande partie sur la route touristique de Mergellandroute (cliquer sur le nom, pour en savoir plus).



Peu après Mesch, la route nous découvre le château-ferme de Libeek actuellement grossiste en produits agricoles et de jardins.


Homestead Libeek est une grande ferme aux allures de château, les parties les plus anciennes datant du 13ème siècle. Le château primitif, entouré de douves, existait encore en 1477 . Il était la propriété de famille appartenant à la noblesse terrienne de Liebeek qui possédait aussi des droits et des biens autour de Mheer . Après 1500, le château est tombé aux mains de personnes qui le laissèrent à l'abandon. Avec le temps, il fut tranformé en ferme. Ceci est la plus grande ferme de Limburg construite autour d'une cour carrée. Le corps de logis en pierres de marne date des 16e et 17e siècles. Le sous-sol de style gothique tardif est du 13e siècle et les ailes où se trouvent les écuries et les granges datent elles des 18e et 19e siècles.
Nous continuons à suivre la route en direction du village de Mheer où, au détour de la route principale, nous découvrons l'église attenante à un château.



Le château actuel est construit là où, à l'époque romaine, se trouvait un des phares qui balisaient la ligne de défense romaine  sur la route militaire entre Maastricht et Trèves.   La première partie du château a été construite en 1314 par ordre du comte de Dalhem, et continuée successivement par le duc de Limbourg puis le duc de Brabant. 

Nous allons quitter la Hollande en passant par Noordbeek et Hoogeruts.

L'église paroissiale actuelle date du 16ème S. mais on retrouve des documents d'origine du 13ème S. Notez sur la photo, la distraction du photographe dont la photo donne l'impression que l'arbre pousse sur le clocher (original! n'est-ce pas?)
Peu avant La Plank, même les yeux fermés, on sait que l'on entre en Belgique (la route est nettement moins roulante) et nous revoilà dans les Fourons.

On bifurque à gauche pour traverser Teuven et quitter les Fourons pour entrer dans la partie germanophone.

On traverse les villages de Sinnich, Hombourg puis la campagne vers Sippenaeken qui nous offre un magnifique panorama vers la frontière belgo-hollandaise.


De là, on plonge vers Plombières puis après la gare de triage de Hombourg, on fonce sur Montzen.

Le 'Ban de Montzen' (Seigneurie) faisait partie du Duché de Limbourg et était du XIIe siècle à 1815 le siège du pouvoir juridique de la région. Quelques demeures seigneuriales dans la banlieue témoignent de ce passé.
Le village de Montzen était connu pour son importante gare de triage, gare qui, en fait, se situe sur le territoire du village de Hombourg juste là où nous avons franchi le viaduc.
A la sortie de Montzen, dans la petite côte, le ravito nous attend juste au point de séparation du 85 et du 105 km.


La route continue vers  Lontzen, Raborath et c'est à quelques pédalées de là que surgit le gros noeud qui en a égaré plus d'un. L'organisateur avait tracé le mercredi sans problème sur une voie libre et sans travaux mais la SNCB en avait décidé autrement: le parcours se retrouvait devant un chantier et un énorme trou (remplacement du passage à niveau). Il ne nous restait plus qu'à lire l'itinéraire. 

Comme je connais le coin et que ma feuille de route indiquait Henri-Chapelle, je contourne donc les travaux en rebroussant chemin pour prendre d'abord la direction d'Eupen puis de là Henri-Chapelle.

A la sortie de Welkenraedt, je retrouve les flèches du parcours donc j'étais sauvé. Sauf que, sans le savoir, je n'étais plus sur le 105 mais sur le 85. Je le saurai plus loin.

En suivant le fléchage, je rallie Henri-Chapelle.


Les flèches m'indiquent la direction du cimetière américain et un peu avant le parcours bifurque pour descendre vers La Clouse. 

La route conduit à La Clouse
 Au pied de la descente, je croise les amis de Beaufays ramenés sur le 105 km par un sociétaire de Vottem. Donc là, il ne me restait plus qu'à suivre le mouvement. 
Nous traversons Aubel pour descendre en direction de Valdieu et rejoindre la côte de Rossenfosse.

Henri et José au sommet de Rossenfosse
 Puis, via Julémont, Mortier, Blegny, nous plongeons sur Hermalle par la côte de Richelle.

Bon, d'accord, je me suis trompé! Mais ce n'était pas intentionnel! Je le jure! J'ai quand même 96 km au compteur et 1138 m de dénivelé et avec l'aller-retour à vélo, cela me fait un total de 149 km et 1606m de dénivelé.

Mon parcours: pour voir toutes les photos cliquer  ICI

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