mardi 15 avril 2014

Sortie jeunes: Barrage de la Gileppe

Ce sont les vacances! Autant en profiter pour faire une sortie en groupe avec les jeunes du club.
Ils étaient presque tous présents.
Rendez-vous était pris à Vaux pour 9h30. La destination: aller jusqu'au barrage de la Gileppe. Encore une destination instructive et pleine de charme: un des joyaux de notre hydrographie régionale, le premier barrage de type poids (Un barrage poids est un barrage dont la propre masse suffit à résister à la pression exercée par l'eau) le plus ancien de ce type en Europe.

Nous voilà donc au rendez-vous: 6 jeunes plus moi.

De gauche à droite: Clément, Thomas, Stéphane, Denis, moi, Raphaël et Baptiste
L'heure du départ a sonné et nous prenons la direction de Trooz où nous prenons le Ry de Mosbeux puis au pied de Forges, direction Louveigné, Banneux, le bois des Allemands puis le haut du Maquisard pour fondre sur Spa où un arrêt collation est prévu (comme c'est l'habitude dans nos sorties) au point chaud local (histoire de reposer un peu les gambettes et se refaire un plein d'énergie). Il nous reste encore deux difficultés avant d'arriver au barrage: la montée vers Tiège (via le lac de Warfaaz) puis la côte de Jehanster  avant Jalhay d'où nous plongeons jusqu'au barrage que nous atteindrons vers 13h.

La paroi du barrage de la Gileppe, de type poids, est l'une des plus anciennes d'Europe. L'inauguration du barrage a eu lieu le par le roi Léopold II. La capacité de contenance du lac était de 12 millions de mètres cubes, et portée à plus de 13 millions de mètres cubes après aménagements des déversoirs suite à la sécheresse de 1921. La superficie était de 86 hectares.
Le barrage a été rehaussé de 10 mètres dans les années 1967-1971,(début le 1er mars) utilisant désormais la technique du barrage-pression. La retenue a été vidée en janvier 1969 et la ville de Verviers alimentée en eau à partir du réservoir d'Eupen. La capacité de la retenue est de 26,5 millions de mètres cubes, pour une superficie de 130 hectares. Comme le barrage d'Eupen, il est utilisé pour la production d'eau alimentaire. Son affectation première était l'alimentation en eau de l'industrie lainière de Verviers. Les artisans souhaitaient en effet bénéficier d'une eau de meilleure qualité et surtout d'une régularité. L'industrie lainière d'Eupen, à l'époque prussienne et située en amont sur la Vesdre, utilisait en effet en premier de l'eau pure de la rivière.
Deux tours de prise d'eau d'une hauteur de 75 mètres sont sises dans le lac à proximité du barrage. Elles permettent un captage d'eau plus pure, à distance des berges et surtout un captage à des hauteurs différentes ce qui permet d'avoir accès à la meilleure eau du moment.
La centrale hydro-électrique récupère l'énergie de la chute d'eau qu'il y a entre le point de captage et la vallée (42,9 m) avec un débit moyen de 76 300 m3/jour (0,88 m3/s) soit un potentiel hydraulique de (370 kW) le débit peut varier de 0,80 à 1,00 m3/s. Cette centrale est composée de deux turbines de 430 CV (321 kW) alimentant chacune un alternateur triphasé fournissant l'énergie sous une tension de 6 000 volts. La production annuelle totale de la centrale est de 3 300 000 kWh.


Si le site est plein de charme et constitue un pôle d'attraction, il est bon de transmettre aux jeunes toutes les informations possibles: le cyclotourisme c'est découvrir (voir) ce qui nous entoure mais c'est aussi comprendre le pourquoi des choses.


Après la pause photo, nous rejoignons le tablier du pont barrage pout voir le lion d'un peu plus prêt mais surtout pour redescendre dans la vallée par un petit chemin plein de charme.

Un lion monumental de 13,5 mètres de haut et d'un poids de 130 tonnes orne le barrage, fixant la frontière prussienne, distante d'environ 5 kilomètres à l'époque de la construction du barrage. Il est l'œuvre de Antoine-Félix Bouré, et est taillé dans des éléments de grès tendre de la vallée de la Sûre.
 Nous décidons de déjeuner à Dolhain dans un petit café bien sympa où le patron nous connaît et qui a toujours le plaisir et la gentilesse de nous recevoir.
Le temps de prendre un repas rapide, se désaltérer quelque peu et nous voilà reparti le long de la Vesdre direction Verviers, Ensival, Pepinster et enfin Vaux que nous rallions vers 15h45, un peu en retard sur l'horaire prévu mais dans un temps tout à fait raisonnable si on tient compte de la difficulté (surtout pour des jeunes) du parcours (745m de dénivelé) et la distance (95km).

Le parcours de notre sortie
Je tiens à féliciter tous mes jeunes membres pour leur correction et leur implication pour bien faire. Les différences de puissance sont un fait naturel mais chacun a mis du sien: les uns pour freiner leurs ardeurs, les autres pour fustiger leur potentialité. 
Merci à eux et merci aussi aux parents de me faire confiance.

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