5h du matin: il est temps de se lever pour être fin prêts au départ de la 'Fausto Coppi' à Cuneo. Le chef de l'hôtel nous avait préparé des sandwichs fourrés, bananes et eau pour se sustenter avant la grande aventure.
Avant le départ |
Le départ est donné à 7h pile. Le départ se fait en peloton au même moment sur la place Galimberti au centre de Cuneo.
Le grand départ |
L'organisation avait bloqué toute circulation sur tout le parcours de cette cyclosportive de renommée internationale qui regroupait cette année 2200 participants venus de 22 pays différents et parfois des antipodes de la planète (Etas-Unis, Australie etc..).
La journée s'annonce chaude et ensoleillée: réjouissant mais quand même un peu d'inquiétude pour le coup de midi, heure où nous devrions atteindre le sommet du col de Fauniera.
A la sortie de Cuneo, les groupes se forment mais par prudence, nous étions partis vraiment en queue de peloton. Cela nous a permis de faire, avec beaucoup de convivialité, un bout de route jusqu'au pied du col avec un groupe de français et de françaises. Le col commence à Pradleves mais la route s'élève déjà 12 km avant.
José et les amis français |
Avant Pradleves |
Dès le pied du col, nous rattrapons certains qui étaient partis comme des matamores. Au fur et à mesure de l'ascension, nous en avons même croisés qui faisaient demi-tour sans doute rebutés par les pentes dures du col qui flirtaient quelques fois avec les 17%.
Sanctuaire de Castelmagno |
Vue sur le sommet |
La première partie jusque pratiquement le ravito, la route se tapit dans une sorte de canyon bien à l'ombre.
Arrivée de José au premier ravito |
On ne sait pas pourquoi ce monsieur nous a pris en sympathie |
Puis c'est l'ouverture sur les paysages montagnards des hauts sommets.
Après, sur les 10 derniers kilomètres, nous tombons en plein soleil dans des grands lacets qui n'en finissent pas.
Jusque là, nous y sommes arrivés sans trop laisser des plumes.
Sommet du col Fauniera |
Le Ravito 2 |
Après nous être bien restaurés, nous entamons la descente tout en lacets.
Dans les premiers lacets,José fait pratiquement un tout droit.
A ce moment, il croit avoir freiné trop fort: la roue arrière broute. Un peu plus bas, deuxième et troisième presque tout droit. La jante est légèrement voilée. On règle l'écartement des étriers pour passer le point de frottement. Dans une ligne droite, tout à coup, le pneu éclate de l'arrière. En démontant, le pneu, nous nous apercevons que le bord de jante est carrément pliée vers l'extérieur sans doute sous la pression et la chaleur produite par le freinage: la jante était brûlante.
Impossible de continuer dans ces conditions. Comme régulièrement des motos d'assistance passent, nous croyions, dans notre grande naïveté, que nous serions dépannés rapidement. Le premier motard arrive mais il n'a pas de roues de rechange. Il contacte ses collègues par radio et nous donne le numéro du directeur de l'organisation que nous contactons: il est environ midi. Il nous est répondu d'attendre un porteur de roues qui passent régulièrement. Quelques minutes après, coup de chance (du moins ce que l'on croit): un motard arrive. Il a bien des roues, il s'arrête, s'inquiète du modèle utile (10 ou 11 vitesses), il a bien des 10 vitesses compatibles mais refuse de nous dépanner parce que soi-disant, il ne sait pas mettre sa moto sur pied en descente et il repart nous laissant pantois.
Et on attend! |
Je rappelle l'organisateur qui me répond que d'autres suivent mais rien et l'heure tourne. Il 13h30 et toujours rien. Les signaleurs s'arrêtent bien mais ne peuvent rien faire de plus. Je rappelle une troisième fois l'organisateur qui me promet une solution rapide. Quelque peu tranquillisés, José nous propose de continuer et de revenir le rechercher en voiture si aucune solution n'est intervenue.
C'est quand même avec une certaine inquiétude que nous quittons José. Au pied du col, au poste de contrôle, je m'arrête et de nouveau je réitère d'un ton réprobateur mon mécontentement d'avoir dû laisser seul au bord de la route l'ami qui nous accompagnait alors que depuis midi, on nous promettait un dépannage rapide.
Un peu énervés, nous continuons notre route pour nous présenter au pied du deuxième et dernier col: la Madonna del Coletto qui nous reste dans les jambes. Nous sommes bien contents d'atteindre le sommet tant les pourcentages sont continuellement élevés sur une si courte distance.
De là, il nous reste 28 km tout en descente et faux plat descendant jusque Cuneo où nous retrouvons José sain et sauf mais sauvé par un particulier qui passait par hasard par là pour rentrer à Cuneo.
Merci à ce gentil monsieur! Cela existe encore??
Très beau parcours! Belle organisation mais carton rouge pour l'assistance!
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