dimanche 2 août 2015

Eifel Trophy au CC Dolhain (samedi 1/08)

Eifel Trophy: voilà qui sonne comme un événement d'importance et, je confirme,  c'en est bien un.
Cela se passe dans l'extrême est du pays, là où on a agrandit la Belgique avec des planches mais quelles planches! Celles du plus beau bois!
 A vrai dire, pour beaucoup de cyclos, ce coin de Belgique, c'est un peu le fond du jardin où on y va peu et allez savoir pourquoi. Et quand on y va, tout à fait par hasard ou par simple curiosité, on est tout surpris d'y trouver de quoi faire rêver. 
Ce périple dans ce coin presque sauvage, c'est plus un voyage dans la nature et ce qu'elle a de plus beau et hormis quelques points, l'architecture n'a servi qu'à domestiquer l"environnement pour en constituer une réserve vitale et bénéfique pour une grande partie de la Belgique.

Voilà sans doute pourquoi en plus de savoir où je mettais mes roues (pour l'avoir déjà faite plusieurs fois in illo tempore), j'avais décidé de mettre cette sortie au calendrier du club et bien m'en a pris.

Aux inscriptions
Les amis d'Ans

C'est sous le soleil et dans une fraîcheur matinale sous la moyenne de saison (10° à 8h), que je prends le départ.

L'église de la ville haute de Limbourg que l'on aperçoit du départ 
Les quelques premiers kilomètres vers Baelen et Membach permet juste de hausser la température du corps de quoi éviter les frissons qui pourraient se manifester.
Bien vite, le circuit nous mène au pied du barrage d'Eupen d'où il remonte tout le lac jusque quasi la source de la Vesdre pour faire monter le dénivelé à presque 400m en moins de 25 km.

Le pied du barrage

Le lac

Le tablier du barrage

La centrale hydroélectrique














Vue sur l'Allemagne du côté de Montjoie

Après une petite incursion en pays germain (une vingtaine de km), on retrouve la Belgique un peu avant Elsenborn, zone militarisée depuis 1901.

Le camp d'Elsenborn est un quartier militaire utilisé par l'armée belge, les forces armées de l'Union Européenne et l'OTAN comme champs de manoeuvre et de tir. Il est situé sur les communes de Butchenbach et de Bullange.
Inauguré en 1895 et mis en service en 1901 par l'armée prussienne, puis repris par l'armée belge en 1920, le camp peut accueillir de 4 000 à 5 000 soldats. Il est utilisé principalement pour l'entraînement de l'infanterie et l'artillerie.

La route traverse Weywertz et nous mène rapidement à Faymonvile point du ravito commun à toutes les distances.
Le 115 et le 170 km y repassent d'ailleurs une seconde fois avant de prendre le chemin du retour.

Rien que ce sourire est déjà une détente

Ravito bien sympathique. J'y ai rencontré des connaissances que je n'avais plus vues depuis des années.

Les deux circuits continuent un chemin commun pour se séparer, après une dizaine de kilomètres, à Heppenbach tout en restant chacun dans la partie germanophone dont les noms de villages mettent bien l'accent de Goethe dans les oreilles: Halenfeld, Mirfeld, Amel........




Après avoir sinuer ainsi pendant quelques 30 km, nous revoici au ravito à Faymonville.

De là, il ne  reste plus que 30 km avant l'arrivée avec comme point d'orgue le toit de la Belgique: le signal de Botrange qui culmine à 694 m juste au-dessus du lac de Robertville.

Comment est né le lac de Robertville
Nous sommes le 7 avril 1925, sept ans après le grande guerre. Le traité de Versailles a donné les Cantons de l’est à la Belgique. Le baron Baltia, Haut commissaire du Roi, est alors le Gouverneur des Cantons rédimés. Ce haut fonctionnaire publie un décret qui entérine la décision de construire  trois barrages sur la Warche : Bütgenbach, Robertville et en aval, Malmedy, qui ne sera jamais construit.
But pour Robertville : assurer la production d’énergie électrique. grâce à une conduite d’eau forcée, en partie souterraine, et alimentant la centrale hydroélectrique de Bévercé.

Le signal de Botrange est situé sur le plateau des Hautes Fagnes en province de Liège. Point culminant de la Belgique, il est dès lors aussi le point le plus haut de la région wallonne, du massif ardennais ainsi que celui du Benelux. Son altitude est de 694 mètres. Il dépasse le Weisser Stein (693 m)1 à Murrange, la Baraque Michel (674 m) et la Baraque de Fraiture (652 m). La butte Baltia, monticule de terre élevé en 1923 permet d'atteindre artificiellement l'altitude symbolique de 700 mètres. Une tour en pierre construite en 1934 le fait culminer à 718 m.
 De Botrange, le reste du parcours n'est presque plus qu'une formalité avec une descente de 20 km entrecoupée par la petite côte de Herbiester qui fait un peu mal du fait de passer du tout à droite à nettement plus petit.

On chatouille un peu le lac de la Gileppe dans la descente vers Béthane pour rejoindre Dolhain rapidement.

En bref: magnifique parcours avec un dénivelé correct et pas du tout excessif: à faire sans aucun doute!

Parcours:  Distance: 116 km  Dénivelé : 1491 (déterminé par Garmin Edge 800)

 Remarque: le dénivelé annoncé est de 1700 m nettement supérieur mais à mon avis provient d'un calcul d'itinéraire par un logiciel de traçage. Openrunner a tendance à exagérer les dénivelés (expérience à l'appui: tracé Openrunner: 2502m, relevé GPS Garmin Edge 800 en réel 2054m). Pour ma part, je conseille de prendre le dénivelé des GPS dont la marge d'erreurs est non significative (de l'ordre de 1 ou 2% en plus ou en moins).





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